Histoires de saga : les Batman Arkham

La saga des Batman Arkham 

Dans ce premier épisode des Histoires des grandes sagas du jeu vidéo, nous allons vous parler d'une licence très appréciée des joueurs : la série des Batman Arkham.


Nous nous attaquons aujourd’hui à un gros morceau avec la saga des Batman Arkham. Qui n’a pas rêvé d’incarner le chevalier noir dans les rues de Gotham ou dans le célèbre asile d’Arkham dans un jeu 3D avec un gameplay énergique ? C’est l’ambition de cette série de jeux vidéo qui compte 4 opus principaux qui ont marqué l’industrie par ses idées de gameplay novatrices et une retranscription de l’univers de Batman et de tous les super-vilains qui se dressent sur son chemin.

Avant la sortie du premier jeu de cette saga, Batman Arkham Asylum, notre héros n’avait jamais vraiment connu d’épisode marquant dans son histoire. En effet, les titres vidéoludiques issus de l’univers de Batman n’ont jamais convaincu les joueurs. Nous pouvons tout de même noter Batman : The Video Game (1989), Batman Returns (1993) ou encore The Adventure of Batman & Robin (1994). Ces trois jeux sur NES pour Super Nintendo sont des plateformers 2D avec une dominante beat-them-all. Ils sont tous les trois plaisants à jouer avec de bonnes idées de gameplay et de mise en scène pour l’époque, sans être transcendants.


Nous retraçons donc aujourd’hui l’histoire des quatre jeux principaux qui composent la saga Batman : Arkham.

Genèse

L’aventure commence en 2007 lorsque Eidos Interactive acquiert les droits pour faire un jeu dans l’univers de Batman. Pour rappel, Eidos est un éditeur reconnu dans les années 90 et début 2000 avec la production de grosses licences comme Tomb Raider, Hitman ou encore TimeSplitters et l’édition de quelques jeux marquants comme Final Fantasy VII, Deux Ex, Duke Nukem 3D ou encore Just Cause. Eidos est racheté par l’éditeur SCi Games en 2006 avant que l’ensemble ne soit racheté par Square Enix en 2009.
Eidos, en partenariat avec Warner Bros Games, confie le développement du premier jeu de la saga au studio Rocksteady, qui n’avait à ce moment-là qu’un seul jeu à son actif : Urban Violence. Le développement commence en mai 2007 avec une sortie du jeu visée pour 2009. Le moteur graphique utilisé est l’Unreal Engine 3 d’Epic Games.
Vous l’aurez noté, le jeu sortira donc juste après le rachat d’Eidos, devenu Square Enix Europe. En 2010, Warner Bros rachètera le studio Rocksteady, conscient du potentiel de la licence Arkham.
Les jeux suivants seront tous développés par Rocksteady sous l’édition de Warner Bros Games seul, à l’exception du 3ème opus qui sera pris en charge par le studio Warner Bros Games Montreal (pour pouvoir soulager Rocksteady face au calendrier de sortie des jeux).

Le studio s’est entouré d’artistes et d’acteurs de renom pour le développement de leur série de jeux. En effet, le scénario des deux premiers opus est signé de la plume de Paul Dini, auteur des séries animées Batman cultes des années 1990, gage d’une grande qualité d’écriture. Enfin, le casting a pu compter sur Kevin Conroy et Mark Hamill pour les voix de Batman et du Joker, reprenant leurs rôles respectifs des séries animées Batman de 1992 et 1997.

Au niveau du système de jeu, Rocksteady a une idée très précise de ce que doit être un titre autour du chevalier noir. En effet, ils vont proposer un gameplay varié entre trois phases : combat, enquête et infiltration. Tout cela se mêle facilement et l’enchaînement d’une phase à l’autre est fluide. Le point novateur de leur série de jeux est le système de combat Freeflow. Permettant au joueur d’enchaîner les coups, les parades, les finishs et les combos avec une aisance déconcertante, les combats des Batman Arkham sont jouissifs, chorégraphiques et rythmés, contre un ou plusieurs dizaines d’adversaires. Nous y reviendrons, mais ce système de combat a fixé un nouveau standard et sera repris dans de nombreux jeux par la suite (nous pouvons citer les Seigneurs des Anneaux : l’Ombre du Mordor/de Guerre, Mad Max et certains Assassin’s Creed).

Des phases d’enquête avec un sens de chauve-souris permettant de récolter des preuves, suivre des pistes, trouver des caches secrètes viendront agrémenter tous les jeux de la licence. Bien dosées, elles ne viendront jamais casser le rythme et permettent de dérouler le fil des événements  et de faire augmenter la tension naturellement présente.

Enfin, les phases d’infiltration feront vraiment ressentir aux joueurs ce qu’il en est d’être dans la peau de Batman. Dans ces séquences, on peut naviguer dans les salles, caché dans la pénombre, au sol ou au plafond et éliminer les adversaires un à un par des frappes furtives ou l’utilisation de nos gadgets (avec une utilisation très intéressante des environnements). Au fur et à mesure que l’on élimine les vilains, leur comportement change, passant du calme, à la méfiance pour finir par la peur et la panique, un caractère jouissif pour tout fan du chevalier noir.

Après ces présentations rapides, rentrons maintenant dans le détail des différents opus, ce qu’ils ont apporté à la saga et leur impact sur l’industrie du jeu vidéo. Nous précisons qu’aucun spoiler ne sera présent dans ce dossier !

Batman : Arkham Asylum, une entrée remarquée

Annoncé le 13 août 2008, soit un an avant sa sortie, Batman Arkham Asylum a tout de suite attiré la curiosité des fans de DC Comics et de l’univers du chevalier noir. Compte tenu du manque de jeu référence, l’annonce d’un nouveau jeu action-aventure, en 3D, dans le célèbre asile d’Arkham, mettant aux Batman aux prises avec les super-vilains les plus iconiques faisait saliver. Avec un premier teaser en décembre 2008 mettant en scène le Joker, la hype était lancée. Nous attendions avec impatience sa sortie tant la promesse était belle, et nous n’avons pas été déçu du voyage ! Le jeu sort donc officiellement le 25 août 2009 sur toutes les plateformes et obtient instantanément un succès critique et auprès des joueurs.

L’introduction du jeu est déjà mémorable, nous y voyons Batman ramener le Joker à l’asile d’Arkham pour y être enfermé. Cependant, notre héros se veut méfiant puisque son némésis s’est laissé attraper un peu trop facilement à son goût. Nous suivons donc le Joker dans les méandres de sa nouvelle prison, l’accompagnant jusque dans sa cellule (tout en croisant d’autres vilains bien connus). Les doutes de Batman se vérifieront puisque des prisonniers, avec l’aide d’Harley Quinn vont libérer le Joker et tous les détenus qui sèmeront le chaos dans l’asile avec la promesse d’une grande fête en l’honneur de Batman. Notre nuit sera donc longue et notre cher chevalier noir devra s’employer pour remettre de l’ordre dans l’asile et traquer tous les supers-vilains maintenant en liberté. On sent l’influence de Paul Dini dans ce scénario au rythme parfaitement dosé.

L’ambiance de l’asile est superbement réalisée, angoissante et le joueur ressentira une tension permanente avec en point d’orgue certaines phases liées à l’Epouvantail (nous n’en dirons pas plus). Nous évoluons dans un mini open world aux influences gothiques où nous parcourons les différentes ailes du bâtiment, qui offrent malgré tout des environnements et ambiances variées (mention spéciale à l’aile réservée à Poison Ivy), l’ambiance sonore permettant au joueur de s’immerger encore plus dans cet univers sombre.

Batman : Arkham Asylum à la lourde tâche de lancer la saga et d’introduire les mécaniques. Le système de combat a été salué, permettant à Batman de voler d’un ennemi à l’autre de manière fluide et proposant au joueur une expérience jouissive. Nous pouvons attaquer, contrer, esquiver et utiliser nos gadgets et l'environnement pour botter les fesses de nos adversaires avec une aisance déconcertante. Les phases d’enquête et d’infiltration que nous avons déjà présentées viennent compléter le gameplay avec brio. L'exploration de l'asile est également récompensé avec de nombreux easter eggs, du lore (enregistrements, documents, histoire des personnages) et les célèbres trophées de l'homme mystère qui viennent avec leur lot d'énigmes à résoudre.

L’ambiance des comics est parfaitement retranscrite, les graphismes sont superbes (pour l’époque en tout cas) et nous sommes plongés dans cette nuit d’angoisse avec Batman, enfermé dans l’asile avec ses plus grands adversaires afin d’arrêter le Joker dans son plan fou. La saga est donc idéalement lancée par ce Batman Arkham Asylum et rentre directement dans le coeur des joueurs et des fans de DC Comics.

Aller, pour finir un petit point sur les notes à la sortie du jeu :


Batman : Arkham City, l'apothéose

Deux ans après l’entrée fracassante de la saga Batman : Arkham dans le paysage vidéoludique, Rocksteady souhaite transformer l’essai avec la sortie du deuxième opus de la série Batman : Arkham City. L’ambition est énorme pour ce titre, puisque la promesse est d’avoir un jeu qui fait tout en mieux : monde plus grand et plus ouvert, combats plus fluides et une infiltration plus complète. Le développement du jeu a débuté fin 2009, directement après la sortie de Batman : Arkham Asylum, toujours sous l’égide de Warner Bros Games, et sort finalement le 18 octobre 2011 sur toutes les plateformes. Rocksteady relève un défi de taille en sortant du décor plus restreint de l’asile d’Arkham pour permettre au joueur d’évoluer dans Gotham City, ou tout du moins son quartier transformé en prison à ciel ouvert. L’accueil critique et des joueurs est enthousiaste et le jeu fait l’unanimité, surpassant son grand frère aux yeux de tous.

Suite à la destruction de l’asile au premier épisode (pas de spoiler rassurez vous, on peut s’en douter avec le bazar que met le Joker), le maire de Gotham, Quincy Sharp, souhaite réhabiliter les bas quartiers de la ville pour y enfermer tous les criminels et supers-vilains, sous la supervision du psychiatre Hugo Strange. Bruce Wayne, lorsqu’il clame son opposition au projet en conférence de presse, est capturé par les hommes de Strange et envoyé dans la prison d’Arkham City. Batman se retrouve alors infecté par un poison, doit se battre pour trouver un antidote, pendant que Strange active le protocole 10, visant à éliminer toute la population de la prison et à éradiquer toute activité criminelle de Gotham. Vous l’aurez noté, c’est un sacré bazar, Batman luttant pour sauver sa vie tout en tentant de déjouer les plans de Strange. Le scénario est haletant, créant une énorme tension, grâce une nouvelle fois à la qualité de la plume de Paul Dini. L’aventure est épique en tout point et sera inoubliable pour tous les fans de DC Comics. 


Côté gameplay, la recette est peaufinée, dans Arkham City tout y est plus poussé. Les mouvements de Batman sont plus fluides en combat, avec encore plus de possibilités et des affrontements avec encore plus d’adversaires en simultané. Les phases d’infiltrations sont plus variées également, l’arsenal à disposition du joueur offrant un grand nombre d'approches dans chaque nouvelle salle. Les phases d’enquête prennent une nouvelle dimension également. Elles nous feront parfois parcourir la ville à la recherche d’indices, en plus des innombrables énigmes de l’homme mystère disséminées aux quatre coins de la carte. Le titre est enrichi par plusieurs quêtes annexes, qui ne sont pas là pour faire du remplissage, qui sont bien écrites et qui valent la peine de s’y pencher. Enfin, nous avons la possibilité de jouer un second personnage, Catwoman, qui amène une variation de gameplay et d'approche dans les combats et les phases d'infiltration.

La saga des Batman : Arkham est donc maintenant bien installée dans le coeur des joueurs avec deux jeux de grande qualité, ayant enfin offert des aventures dignes de ce nom au chevalier noir. Terminons une nouvelle fois avec un petit point sur les notes :

Batman : Arkham Origins, le mal aimé

Troisième opus de la saga, Batman : Arkham Origins est un préquel des deux précédents titres, racontant la jeunesse du chevalier noir et sa montée en notoriété. Le jeu est développé par le studio Warner Bros Montreal et pas Rocksteady. En effet, le studio habituel est déjà occupé depuis la sortie d’Arkham City sur le développement du 4ème jeu de la saga. Pour tenir la cadence, la Warner a donc décidé de confier Arkham Origins à son propre studio canadien, avec une étroite collaboration de Rocksteady. Le jeu sort le 25 octobre 2013 sur toutes les plateformes et l’accueil critique et des joueurs est plus mitigé.

Côté scénario, plus de Paul Dini à la baguette, et cela se fait sentir, bien que l’histoire de cet opus soit intéressante, elle manque de profondeur et certains personnages sont sous exploités. L’intrigue se passe toujours dans Gotham City, le soir du réveillon de Noël, où l’on incarne un jeune Batman qui commence à se faire connaître de la police, le GCPD, et des criminels de la ville. Son caractère est plus impulsif, moins stratège et moins charismatique. Notre héros n’imprime pas encore la même peur au sein des milieux criminels de Gotham et la police le voit encore comme un ennemi. Tout ce développement du personnage de Batman est central au fil de l’intrigue. Le jeu commence avec Batman qui enquête sur un meurtre perpétré par Black Mask, puissant chef de la pègre, qui se trouve être un piège. En effet, l’antagoniste de ce Batman : Arkham Origins, a en réalité placé une prime sur la tête de notre héros, lançant à sa poursuite 8 assassins bien connus des fans (Deathstroke, Bane, Killer Croc ou encore Deadshot). 
Toute la nuit, nous lutterons pour échapper et éliminer ces adversaires tout en enquêtant sur les réelles motivations de Black Mask et sur la montée en puissance d’un nouveau super-vilain qui commence à se faire une place de choix dans la pègre de Gotham, un certain Joker.


Au niveau du gameplay, cet opus n’apporte quasiment rien de nouveau. En effet, le système de combat est le même (et tant mieux !) mais l’on aurait souhaité quelques ajouts. Pareil pour les phases d’infiltration, qui se veulent quand même plus répétitives dans ce titre que pour ses prédécesseurs, par un manque de variété des salles. Le mode enquête voit l’ajout de la reconstitution de scène de crime, qui permet de retracer le fil des événements et de remonter aux indices. La recette fonctionne toujours, mais elle est moins efficace par manque de variété, que ce soit dans les environnements (la ville est gigantesque, mais paraît un peu vide) ou dans les quêtes annexes. Le changement de studio se ressent également avec la présence de nombreux bugs, ce qui n’était pas habituel dans les deux précédents jeux. Les joueurs ont noté des problèmes techniques, des bugs graphiques, des plantages et des crashs de sauvegarde. Enfin, un mode multijoueur a été ajouté. Une tentative anecdotique puisqu’il n'apporte pas grand-chose et peinait par son équilibrage approximatif.


Globalement, ce Batman : Arkham Origins est un bon jeu, agréable à jouer et avec un scénario haletant. Les attentes étaient très élevées et les joueurs ont été déçus. Il est considéré comme le moins bon opus de la saga. Un petit tour par les notes avant de passer au dernier épisode :


Batman : Arkham Knight, une conclusion mitigée

Dernier opus de la saga, son développement aura duré 4 ans. Débuté directement après la sortie de Batman : Arkham City en 2011, Rocksteady a décidé de prendre le temps nécessaire pour peaufiner son jeu au maximum, sur un nouveau moteur graphique pour que le jeu puisse sortir sur la dernière génération de consoles. Tous les environnements et personnages ont été peaufinés, ce qui justifie ces quatre années de développement. L’on y retrouve également les doubleurs des épisodes Arkham Asylum et Arkham City (absents d’Arkham Origins), Kevin Conroy (Batman) et Mark Hamill (le Joker) notamment, rappelant les fans aux meilleurs moments de la saga. Le jeu sort donc le 23 juin 2015, avec une lourde attente et un accueil unanime de la presse et des fans, malgré quelques défauts.

Cet opus se déroule neuf mois après les événements d’Arkham City. Gotham City connaît enfin la paix avec un taux de criminalité qui a drastiquement baissé. Le soir d’Halloween, l’Epouvantail décide de dévoiler son plan de libérer une bombe de toxine mortelle sur la ville. Dans la panique générale, le GCPD se décide à évacuer la population afin de sauver le maximum de personnes possibles. Gotham, vidée de ses habitants, est naturellement envahie par les criminels, sous le commandement de tous les vilains emblématiques de l’univers de DC (Double-Face, Firefly, le Pingouin ou encore l’Homme Mystère). Un nouvel antagoniste fait son apparition, le Chevalier d’Arkham, à la tête d’une milice sur-équipée qui aidera l'Épouvantail à prendre le contrôle de Gotham et mener son plan à bien. Batman, accompagné de Robin, Nightwing et Catwoman, aura donc fort à faire cette nuit pour libérer la ville, tout en se battant contre ses démons et les réminiscences de son ennemi juré. Le scénario de ce dernier opus est très convaincant avec des retournements de situation et un suspens haletant jusqu’à la conclusion finale de la série des Batman : Arkham. On notera tout de même quelques longueurs parfois.

Côté gameplay, la recette est reconduite avec des nouveautés. Les phases d’enquêtes sont toujours aussi complètes et plaisantes et les combats sont agrémentés de nouveaux combos et de nouvelles actions dévastatrices. Ces deux phases fonctionnent toujours parfaitement bien, avec des combats rythmés contre des groupes d’ennemis toujours plus nombreux. Les phases d’infiltration, maintenant appelées “intimidation”, voient une sorte de refonte. Les actions possibles sont plus nombreuses, notamment avec la possibilité d’éliminer plusieurs adversaires d’un coup. Elles sont néanmoins plus frustrantes qu’à l’accoutumé, car la solution sera souvent d’utiliser constamment les mêmes techniques (les plus efficaces) pour nettoyer les salles, ce qui accroît la répétitivité. La grande nouveauté de cet opus est que nous pouvons conduire la Batmobile. Elle permettra de se déplacer dans la ville, mais interviendra également dans plusieurs phases : des parcours, des combats contre des véhicules du chevalier d’Arkham et des courses-poursuites. Ces phases en Batmobile amènent un vent frais au début, mais sont beaucoup trop présentes. Elles deviennent répétitives et parfois frustrantes car la voiture n’est pas toujours très maniable.

Ce Batman : Arkham Knight offre une superbe conclusion à la saga, mais pêche par sa répétitivité et ses quelques longueurs. La recette est toujours efficace, mais l’accueil sera plus mitigé pour les raisons évoquées plus haut. C’est un très bon jeu, qui apporte une bonne durée de vie, et qui reste très plaisant à parcourir. Dernier petit tour par les notes pour conclure cette chronique : 


Bonus : les Batman Arkham VR

La saga a été agrémentée de deux épisodes en réalité virtuelle (VR). Ces épisodes proposent une expérience totalement différente des jeux de base et permettent de ressentir pleinement ce que cela implique d’être dans la peau du chevalier noir.

Le premier, sobrement nommé Batman Arkham VR, est un jeu d'aventure en réalité virtuelle développé par Rocksteady Studios, sorti en octobre 2016 pour PlayStation 4 et en avril 2017 pour Windows. Compatible avec de nombreux casques, le jeu permet aux joueurs d'incarner Batman et d'utiliser ses gadgets (batarang, grappin et scanner) pour résoudre des énigmes à Gotham City et naviguer dans l’intrigue. L'histoire se déroule entre Batman: Arkham City et Batman: Arkham Knight, avec notre héros enquêtant sur la disparition de ses alliés et découvrant finalement que le Joker contrôle son esprit, suite au sérum qu’il lui a injecté. Le jeu a reçu des critiques mitigées, saluant l'immersion, mais reprochant sa courte durée vie et l'absence des phases de combat et d’infiltration.

Le second, Batman Arkham Shadows, est lui développé par le studio Camouflaj (Iron Man VR (2020)) et publié par Oculus Studio avec le soutien de Meta. Le jeu est sorti en octobre 2024 et est disponible pour le casque Meta Quest 3. Le titre permet une nouvelle fois d’incarner Batman, six mois après les événements de Batman Arkham Origins. Il devra s’employer pour empêcher le Rat King de semer le chaos dans Gotham City le jour de la fête nationale. En vue à la première personne, la recette est complète, puisque les enquêtes sont toujours de la partie. La grande nouveauté est la présence des combats où l’on pourra frapper, bloquer et étourdir les ennemis. Les phases d’infiltration sont également présentes avec des éliminations furtives d’ennemis grâce à la vision détective. Le jeu à reçu d'excellentes critiques à sa sortie puisqu’il reprend l’essence des précédents jeux, avec une immersion poussée au maximum grâce à la VR. Il est d’ailleurs aujourd’hui considéré comme un des meilleurs jeux VR, dommage qu’il ne soit disponible que sur le casque Meta Quest 3…

Conclusion

La saga des Batman Arkham a défini un nouveau style de jeu action-aventure. Son système de combat novateur pour l’époque a été réutilisé à maintes reprises. Ces titres ont su capturer et retranscrire de la meilleure manière l’univers et l’essence des comics de Batman avec des intrigues haletantes et un gameplay plaisant, alliés à une direction artistique soignée. Nous espérons vous avoir donné envie de vous y (re)plonger. Nous vous remercions de nous avoir lu, et vous ? Quel est votre opus préféré ?


Ce dossier a été écrit par votre serviteur Ragedad !



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